Bloqués à Coroico par les producteurs de Coca

Publié le par Maud & Benoit

C'est au milieu d'une randonnée de trois jours, grâce à la radio du vieux monsieur qui nous accueillait sur son terrain, dans la  jungle bolivienne, que nous avons appris la nouvelle: la route entre la Paz et Coroico est bloquée par les producteurs de coca.

 

Comme souvent, il n'est pas facile de comprendre pourquoi une partie de la population en vient à paralyser le pays pour se faire entendre du gouvernement. D'autant plus qu'il s'agit cette fois des "cocaleros", or le président Evo Morales, a lui même été cultivateur de coca !

 

Le journal télévisé ou les journaux ne donnent pas toujours toutes les clés de compréhension :  ici aussi les journalistes préfèrent les faits aux explications historiques et sociales. En discutant avec les habitants de Coroico on a pu éclaircir un peu le mistère.

  

Comme vous le savez, la coca est une plante traditionnelle cultivée bien avant l'arrivée des espagnols dans ce pays. Au même titre que le thé ou le café, elle est utilisée courament dans les boissons chaudes ou même en la mastiquant directement.

  

L'ancienne loi prévoyait qu'un maximum de 12 000 hectares - uniquement dans la région des Yungas (ou nous nous trouvons) sont considérés comme légaux, pour des usages traditionnels. Selon les études actuelles il y a environ 30 500 hectares de production de coca aujourd'hui ! Le gouvernement a promis d'étendre la zone légale de production mais aussi de mieux contrôler la production totale pour supprimer l'utilisation de la coca par les narcotraficants.

  

Les cocaleros de las Yungas sont donc en compétition avec les autres zones de production. Ils clament que seule leur production est légale et s'opposent à tout contrôle. Ils exigent le départ du gouvernement d'un des ministres.

  

A la fin de notre randonnée nous avons été déposé devant le barrage. Ils nous a fallu marcher une vingtaine de minutes, traverser deux pont (parsemés de grosses pierre pour éviter le passage des voitures), avant d'arriver à un lieu dit où la route était effectivement barrée par des troncs d'arbres. Des gens se trouvaient le long de la route, l'ambiance était silencieuse. On a appris plus tard qu'il y avait un autre barrage plus loin. Toujours est-il qu'on a réussi a trouver un mini bus  qui nous a conduit à Coroico. Depuis lors on s'avoure notre captivité dans cette charmante bourgade au climat agréable qui me rappelle les parfums de Tarija.

 

Promenades y farniente au programme avant de pouvoir rentrer sur la Paz et partir pour le parc national Madidi !

 

Benoît

 

 

Publié dans Bolivie

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