Sin Luz

Publié le par Benoît Verzat

Tarija connaît des heures obscures… où rayonnent les bougies.

La semaine dernière le gazoduc qui approvisionne la ville s’est fait emporté par la montée des eaux. Or, le gaz brûle, fait bouillir l’eau, la vapeur pousse la turbine, la turbine tourne, fait bouger les électrons, les électrons font fonctionner le frigo, le frigo maintient la température du yaourt de la tienda de la calle Suipacha. Bref,  plus de gaz, et il est possible d’apercevoir un Benito désespéré, errer dans les rues de tienda en tienda à la recherche d’un yaourt pour son petit déjeuné ; )  

 

 Une semaine sans gaz et sans électricité. Pour ne pas couper les pieds à l’activité économique de la ville, la municipalité a rationné ses ressources en gaz et fourni de l’électricité à certains quartiers, de temps en temps. Chacun avait le droit à quelques heures par jour. 

 

  

 

 

 Pour rajouter un peu de piment, les compagnies de bus se sont mises en grèves pendant plusieurs jours… accompagnées, par solidarité, des chauffeurs de micros. Motif de a grève : ne pas payer des impôts que leur demande le gouvernement. Quand je dis grève j’entend « bloceo » ce qui veut dire des micros en travers de toutes les routes principales de Tarija pour que personne ne passe. Du coup plus une voiture ne circulait, une ville sans gaz sans voiture sans électricité, ça vous crée un atmosphère terrible.

 

  Après la nuit tombée, la ville est noire au point de plus trop reconnaître ma rue. Il faut pas oublier de sortir avec sa lampe de poche pour pas se cogner dans les escalier. On passe toutes ces soirées sur la place à la lumière d’une bougie savourant la pénombre partagée par tous. Une guitare, des ombres, il faut pas grand chose pour rendre sa magie à un bout de trottoir.

 

 

Publié dans Tarija - Bolivie

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